Ou bien....
Ou bien, nous ne sommes pas bien renseignés.
C'est la thèse de Jean Sévillia, qui a fait un travail de recherche impressionnant et somme toute rassurant : même si son sujet n'est pas directement Compostelle, son chapitre sur l'Espagne remet les pendules à l'heure et allège le coeur du marcheur : oui, il est légitime d'avancer sur les traces des autres pèlerins, il n'y a pas tromperie mais une histoire complexe et passionnante. Comme le dit le quatrième de couverture :
Ce livre expose les événements en les replaçant dans leur contexte. Il rappelle des faits oubliés ou dissimulés qui bousculent les schémas préétablis et les jugements préconçus.
En histoire, le mal n’est pas toujours où l’on dit, le bien n’est pas toujours où l’on croit.
- "L'Espagne et le Rois catholiques" : d'accord sur l'analyse. Intéressantes informations sur les relations entre chrétiens et juifs, d'une part et musulmans d'autre part."
Voici le commentaire Amazon le plus noté :
Livre facile à lire - écrit dans un style journalistique très abordable - et qui rétablit enfin les comptes avec un certain nombre de prétendus vérités établies, présentes dans les idées de tout le monde, alors qu'elles ne sont, à l'examen scientifique des faits, que le résultat d'interprétations tendancieuses de l'histoire. Livre réjouissant, au fond, parce qu'il montre que l'homme d'avant le vingtième siècle n'était ni plus bête ni plus méchant et avoir un regard positif sur notre passé n'a pas de raison de nous rendre plus triste, il me semble ?
Entreprise de "déconstruction" rondement menée par l'auteur qui cite nombre de sources qui permettent une vérification facile et montre l'ampleur du travail fourni par l'auteur, il entraîne le lecteur dans des raisonnements clairs et convaincants : tout n'est pas tout blanc, tout n'est pas tout noir et il est vital de le rappeler. Salutaire, en effet, pour un minimum d'hygiène intellectuelle.